Niki de Saint Phalle

26 septembre 2001 – 17 février 2002

Pour la première fois, Niki de Saint Phalle entre dans le musée de son compagnon artistique, mari et amant Jean Tinguely. L’exposition «Niki de Saint Phalle» est basée sur une vaste donation que l’artiste franco-américaine a faite, l’automne dernier, au musée Sprengel de Hanovre. Elle englobe toutes les phases de son œuvre variée, mais présente en particulier l’œuvre des débuts de l’artiste, en grande partie inconnue. Après sa première rencontre avec Tinguely en 1956 à Paris, Niki de Saint Phalle acquiert une première notoriété dans le cercle des «nouveaux réalistes» avec ses célèbres «Tirs». Ont suivi les «Mariées» et, en particulier, les «Nanas» qui sont devenues pour ainsi dire son image de marque.

Avant ces périodes il y a cependant deux autres groupes de l’œuvre à découvrir. Pour ce qui est du fond, elle a déjà mis tout son univers artistique dans ses huiles de grand format, ressemblant à «l’art brut» et créées entre 1953 et 1958. Pour les reliefs de matériaux, créés dans les années 1959 à 1961, elle applique pour la première fois les principes du hasard et la technique des collages qui font apparaître, comme par enchantement, ces collages d’objets qui caractérisent, sa vie durant, son œuvre également du point de vue formel.

C’est surtout depuis son travail au «Jardin des Tarots» en Toscane, qui a duré de longues années, ou au groupe de «Totems», créé récemment en Californie et qui clôt l’exposition, que l’artiste est retournée vers ses anciens moyens de création.

Des documents et des films, des dessins dédiés à Jean Tinguely, ainsi que des «Collaborations» conçues et réalisées de concert, accompagnent l’exposition. Le catalogue volumineux a été complété pour l’exposition de Bâle. Il est édité par la maison d’édition Hatje Cantz, en collaboration avec le musée Sprengel de Hanovre.