Fotos Fabi Alberto Mauro

Paul Wiedmer – le feu et le fer

16 septembre 2009 – 24 janvier 2010


Paul Wiedmer est né en 1947 à Burgdorf en Suisse. En 1967, il devient l’assistant de Bernhard Luginbühl. L ’année suivante, il fait la connaissance de Jean Tinguely à Paris, et à partir de 1969, collabore avec Tinguely, Daniel Spoerri, Niki de de Saint Phalle et autres artistes à la réalisation de l’énorme installation surréelle tridimensionnelle, Cyclop, dans les bois de Milly-la-Forêt. E n 1973, il participe aux États-Unis à la réalisation de l’œuvre de Tinguely, Chaos No. 1; quatre ans plus tard, il s’associe au grand projet collectif au Centre Georges Pompidou à Paris, le Crocrodrome de Zig et Puce.

Les Feuerskulpturen (sculptures de feu), dont la réalisation se concrétise à partir de 1974, révèlent clairement l’importance des rencontres qu’eut l’artiste avec les protagonistes du »Nouveau Réalisme«. L’interaction avec le spectateur, le mouvement, la réutilisation de matériaux de déchetterie caractérisent l’œuvre de Wiedmer.
Entre 1975 et 1976, Wiedmer crée la série des Objets boudlés, une collection systématique de fragments métalliques déterrés à travers la Suisse entière au moyen d’un détecteur de métal. Il participe aux deux expositions de groupe de Felix Handschin, »Hammer I et II«, à Bâle en 1978 et 1981.
Wiedmer travaille à la construction des sculptures du Giardino dei Tarocchi de Niki de Saint Phalle près de Capalbio et grâce à une bourse de l’Institut Suisse, séjourne à Rome entre 1981 et 1982 où il réalise une série d’œuvres autour du thème du feu sous le titre Roma di Nero.
En 1982, il trouve dans la vallée de La Serpara près de Civitella d’Agliano l’emplacement où il désire mettre en œuvre sa vision de l’art et de la vie. À Orvieto, en 1985, il crée Omaggio a Luca Signorelli, fruit d’une recherche de tout un mois sur le tas de ferraille.
En 1991, il se rend pour quelques mois à Pékin pour la réalisation de Peking-Feuer dans la cour de l’Ambassade de Suisse. Avec les années, l’influence de l’orient se révèle décisive pour l’évolution poétique de l’artiste et développe en lui une passion pour le bambou, plante à diverses caractéristiques qui revêt en orient une grande signification sociale.
Il expose ses Feuerskulpturen en 1995 dans les ruelles et squares de Civita di Bagnoreggio, la »città che muore« (la ville qui meurt). Et à partir de 1997, ses œuvres et celles d’amis artistes sont installées dans la vallée de La Serpara.

Wiedmer montre ses œuvres soit dans des expositions monographiques ou des expositions de groupe en Scandinavie, en Namibie, en Corée, où celles-ci sont toujours en relation directe avec le site ; il réussit ainsi à unir sa veine créatrice aux spécificités du site.
ères années, Wiedmer se voue entre autres à des projets d’expositions en tant que responsable artistique, tel par exemple le »Benchmarking Project« en Corée et les deux manifestations de »Artcanal International«, la triennale intercontinentale de sculpture sur et au bord de l’eau, une coopération entre la Suisse, l’Allemagne et la Corée du Sud.

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